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yogalife

mercredi 29 août 2012

SURYA NAMASKARA // SALUTATIONS DU SOLEIL

Cette séquence de postures est excellente pour préparer le
corps pour le kriya. L’activité cardiaque est augmentée, la
colonne est étirée et les organes sont massés. Il faut
apprendre à bien synchroniser la respiration avec les
postures afin de créer un mouvement fluide sans
interruption. Commencer avec 3 séquences et augmenter à 6.


1-Position debout :En posture debout, le dos bien droit, les jambes jointes ou légèrement écartées et parallèles. Abaissez les épaules. Etirez la colonne et tout le corps, depuis le sommet du crâne. Trouvez votre point d'équilibre, lorsque le corps est immobile et bien ancré, et détendez-vous en maintenant cette stabilité.

2-En posture debout

avec étirement

, le dos bien droit, les jambes jointes ou légèrement écartées et parallèles. Abaissez les épaules. Étirez la colonne et tout le corps, depuis le sommet du crâne. Levez les bras en glissant le long du corps, parallèles l'un avec l'autre, et continuez à étirer tout le corps.


3-Flexion avant simple avec genoux pliés

En posture debout, tenez-vous bien droit, gardez le dos bien droit également. Pliez légèrement les jambes. Commencez à descendre le buste vers les jambes, amenez le ventre vers les cuisses. Dès qu'il devient impossible de garder le dos droit, baissez la tête et attrapez les jambes avec les mains. Laissez la tête pendre librement.


4_Demi-flexion deboutEn posture debout, tenez-vous bien droit. Penchez-vous vers l'avant et placez les mains au sol. En appui sur les mains, levez le torse et étirez le corps vers l'avant. Regardez droit devant.

 

 


5-Posture de la planche Venez en posture de la table. Amenez les cuisses vers l'arrière et tendez les jambes. Gardez les bras tendus et formez une ligne droite avec la tête, le torse et les jambes.

 


6-Posture du cobra Allongez-vous sur le ventre. Pressez les paumes des mains au sol au niveau des épaules. Utilisez les muscles du dos pour lever la tête et le buste, puis utilisez vos bras. En tendant les bras, bombez la poitrine et creusez le haut du dos. Regardez droit devant.

 

 

 

7-Chien tête en bas Asseyez-vous sur les talons et amenez la tête au sol, tendez les bras vers l'avant. Venez à 4 pattes en table. Poussez les mains dans le sol et tendez les jambes. Amenez le pelvis vers le ciel, et les talons vers le sol. Laissez la tête pendre librement vers le bas et étirez la taille.

 

8. : revenir en posture 4.
9. : revenir en posture 3.
10. : revenir en posture 2.
11. : revenir en posture 1.

 



Les échauffements :

Conseillés pour se mettre en disposition pour le kriya, ces postures et enchaînements
tournent autour de l’échauffement de la colonne vertébrale et stimulent le système
circulatoire.
Je présente ici deux formules :
• Les salutations du soleil
• Echauffement pour la colonne vertébrale et stimulation des 7 chakras
Il existe également plusieurs postures qui à elles seules peuvent servir d’échauffement :
chien / chat, étirements du nerf de vie, le moulin du souffi, « Camel ride » …

CAHIER PRATIQUE

Déroulement d’une séance de Yoga « type »
• Prise de conscience de la respiration
• Chant du Mantra « Ong Namo Gourou Dev Namo » (3 x)
• Postures d’échauffement
• Kriya
• Relaxation
• Méditation
• Clôture avec le chant du mantra Sat Nam (3 X)
Il existe beaucoup de variantes possibles, on gardera cependant toujours l’ouverture et la
clôture de la séance. Ainsi nous nous relions avec l’enseignement et signalons à notre
conscience que nous allons passer un moment uniquement dédié à la pratique yoguique.
(« La Chaîne d’Or » représente tous la ligne de maîtres, enseignants et pratiquants qui ont
transmis et qui transmettent les traditions de ces connaissances vieilles de plusieurs siècles).



Discipline (Niyama)

Le mot discipline n’est pas forcément très aimé, et surtout pas quand il s’agit d’une pratique
qu’on a choisie de faire volontairement. Je trouve finalement plus judicieux de parler
d’autodiscipline que de discipline car c’est nous qui choisissons. Cependant il y a quelques
bases à respecter au moment où on se décide pour une pratique :
• Les rendez-vous que l’on prend avec soi-même sont aussi importants que ceux pris
avec un ami très très cher. Il est recommandé d’installer une pratique régulière, 3 minutes
tous les matins, deux sadhanas (pratique/méditation) matinales par semaine, une
méditation tous les soirs avant se coucher. Dès que vous trouvez une pratique qui semble
convenir, il est bien de la pratiquer pendant au moins 40 jours. Ensuite on peut prolonger à
90 jours et même pousser à 1000 jours.
• Mieux vaut un petit engagement que l’on tient sur une longue durée qu'un
engagement trop ambitieux qui fatigue trop vite. Pour installer une habitude, il est très
important de trouver une méditation, un kriya, un mantra qui plaît vraiment. Ainsi, les
premiers jours, l’enthousiasme du départ permet d’établir un rythme, et la pratique
s’installera plus facilement.
• Il ne faut pas s’attendre à des énormes progrès, l’investissement sera gratuit, les
succès personnels des cadeaux. On vit toujours des périodes plutôt stériles où tout
semble être difficile et ennuyeux. Il faut savoir que beaucoup de choses en nous se
passent sans que nous soyons toujours conscients, les effets d’une méditation
quotidienne ne seront pas forcément palpables tout de suite et il est parfois inutile de
vouloir creuser et chercher pour se découvrir un effet.
• L’engagement est personnel et les récompenses seront distribuées par soi-même.
• N’abandonnez pas trop vite, car il n’y a pas de changement sans une certaine dose de
souffrance, l’avantage est que nous la maîtrisons. L’achat d’un chronomètre aide
beaucoup à s’auto-contrôler.
L’essentiel est de trouver un équilibre dans sa propre sadhana. Le Kundalini-Yoga est un
yoga qui s’adresse à des personnes qui ont des charges professionnelles et familiales. Au lieu
de faire des révolutions, il vaut mieux tenter d’évoluer dans la pratique au quotidien.
Ce qui compte n’est pas ce qu’on fait mais le courage qu’on y met
Yogi Bhajan

La posture et l’environnement de méditation

Il est possible de méditer n’importe où et dans
n’importe quelle posture. Cependant, pour le
débutant, il est fortement conseillé de se
trouver un environnement favorable et une
posture adaptée afin de faciliter le départ. Un
environnement favorable est un endroit dans
lequel vous vous sentez sûr et sans trop de
perturbation. Une peau de mouton, un coussin
de méditation aide à se mettre à l’aise par terre,
les jambes croisées. Quant à la posture il faut
veiller à tenir la colonne vertébrale droite et à se
détendre dans la posture. Les mains sont
posées sur les genoux ou dans un mudra. Les
yeux, fermés où semi-ouverts sont
généralement tournés vers le troisième oeil ou
la pointe du nez. Le regard tourné vers
l’intérieur ainsi que l’attention portée sur la
respiration aident à fixer le mental sur l’objet de
méditation.
A lire à ce sujet :
Le petit livre Méditation de Sogyal Rinpoché
donne de manière très simple, une excellente
introduction à la méditation.
The Mind, Its projections and Multiple Facets,
Yogi Bhajan et Gurucharan Singh Khalsa apporte une description du fonctionnement du
mental et beaucoup de suggestions pour différentes médiations et ses divers aspects
mentaux.
Treasury of Dharma, A Tibetan Buddhiste Meditation Course, Geshe Rabten donne
quelques méditations très simples et efficaces. Par ailleurs, il décrit le mental et son
fonctionnement de manière très précise d’un point de vue bouddhique.

Les supports de méditation

Mantras récités mentalement, à haute voix, ou chantés
Une façon très captivante pour accéder à la méditation est l’utilisation de mantras. Un
mantra est constitué d’une suite de syllabes chargées d’un sens d’ordre « universel ». C’est
l’expression d’une certaine fréquence qui permet de nous lier avec l’énergie universelle.
Musique ou sons
Ici on rentre dans le coeur du Naad-Yoga. La recherche va vers l’écoute du son primordial
intérieur qui correspond à la vibration fondamentale de l’univers, l’OM, le mantra de base.
Certaines fréquences de musique ou de sons favorisent l’accès à des états méditatifs.
À lire à ce sujet le livre « World of sound » de Joachim-Ernst Behrendt (en allemand et
anglais)
Postures fixes ou dynamiques
Les postures fixes ou dynamiques ont, comme les mudras (positionnement des mains et
doigts précis), une influence sur notre flux d’énergie. La posture devient support car il est
important de la tenir le plus correctement possible, même si elle est inconfortable. C’est en se
dépassant qu’on entre dans un état méditatif.
Prananyams
Simples et efficaces, les exercices de respiration contrôlée sont des excellents supports de
méditation. Les explications plus détaillées se trouvent dans le chapitre traitant le
pranayama et dans le cahier pratique.
Visualisations
Beaucoup de méditations proposent des visualisations. Ces visualisations peuvent être très
simples (comme une lumière blanche) ou très complexes (comme les méditations collectives
« poudja » dans le bouddhisme tibétain). Beaucoup de personnes éprouvent des difficultés à
visualiser sur commande quelque chose devant leur oeil intérieur : l’acquisition de la faculté
de fixer sa concentration sur un objet mental fait partie de cette pratique.
Tratakum
Cette technique est pratiquée les yeux ouverts. Ils sont fixés sur un objet, une photo etc. Le
but est de dépasser la perception habituelle et de découvrir une vision neutre.
Dans beaucoup de méditations, différentes focales se trouvent associées. En même temps il
est possible d’enchaîner plusieurs techniques afin d’obtenir l’état de conscience voulu.

Méditation

Certains prétendent corriger le mal et mener au bien.
Mais ce n’est qu’une passion passagère.
Gagner ou perdre est la méconnaissance qui fait croire la personnalité en moi.
Je voudrais être un esprit hors des poussières.
Ciel bleu et lune blanche.
Le vent nous envoie un air pur.
                                                                Nuages fous, Maître Ikkuyû


L’état de méditation se vit et par conséquent se décrit mal. Pendant la méditation nous allons
nous mettre en relation avec notre mental, devenir observateur du fonctionnement de notre
mental.
L’image bouddhiste suivant me plaît particulièrement
et décrit bien le cheminement du méditant :
Notre mental est de nature agitée, et son rôle est de
produire des pensées. Même si on veut arrêter de
penser, le dialogue intérieur continue. Eléphant et
singe noirs correspondent à ces qualités du mental
non-dompté. Le dressage de l’éléphant symbolise
l’acte de la méditation. Si d’abord nous devons faire
un grand effort et qu’il fait ce qu’il veut, au fur et à
mesure nous savons comment le tenir et comment
utiliser sa puissance. Ne plus être soumis au rythme
effréné de nos propres pensées libère de nouveaux
espaces et notre conscience commence « à souffler un
peu ». Nous commençons à expérimenter des états de
conscience alterés qui permettent par ailleurs de
mieux cerner notre interdépendance et l’illusion du
moi.
Les états méditatifs sont malheureusement souvent
confondus avec des états de relaxation. Le but de la
méditation est d’amener son esprit à expérimenter la
clarté et de vivre un moment de non-dualité. Rêvasser,
être à deux doigts de s’endormir, s’imaginer des
choses n’est pas la méditation.
Sans aucune maîtrise de notre mental, il est impossible
d’accéder à des états de conscience supérieure. Cependant, comme le mental n’a pas trop
« envie », après des années de « règne sans perturbation », de céder sa place, il faut procéder
de manière astucieuse. D’abord il faut chercher des supports de méditation qui permettent
de fixer le mental : la respiration, un mantra, un objet, une visualisation….
Il existe beaucoup de techniques diverses, et il faut donc chercher sa propre voie. Ce n’est
que plus tard que ces supports deviendront superflus.




Asanas (postures) et kriyas

L’asana yoguique est une combinaison entre respiration, focalisation et posture corporelle.
Ce sont ces trois éléments qui doivent impérativement être équilibrés et coordonnés.
Avant de se mettre dans une posture physique, il est alors nécessaire de se concentrer sur
son intention, de prendre conscience de son rythme respiratoire et de prendre ensuite la
posture.


Une posture est prise en cherchant la position la plus juste tout en mobilisant le moins
d’effort possible. Il faut régulièrement contrôler la posture pour vérifier qu’aucun muscle,
inutile pour la posture, ne se crispe. Cependant, ce n’est pas en s’économisant mais en allant
au bout de ses moyens que l’effort se fera finalement moins sentir!
Pour protéger le dos, il est souvent recommandé de tirer le nombril légèrement vers la
colonne, et de basculer le bassin légèrement vers l’avant. Tendre les fesses est une autre
mesure de protection surtout pour des postures en arc. Des asanas difficiles sont prises sur
l’expiration et jamais sur l’inspiration !



Il y a des milliers de postures possibles, cependant avec une gamme restreinte, on peut déjà
suivre beaucoup de cours et effectuer des kriyas (série de postures).
Il faut savoir qu’il y a des asanas qui portent sur l’étirement, d’autres sur la tension
musculaire. Quand la posture est combinée avec un mouvement, il faut veiller à ce que le
rythme du corps se mette en concordance avec la respiration afin d’éviter tous les risques de
créer des effets non-désirés ou de se blesser.


Chaque kriya est développé pour stimuler et libérer certaines énergies en nous.
• La stimulation de certains chakras
• La stimulation de l’énergie et sa transformation vers des niveaux plus élevés
• La stimulation de certains des systèmes corporels : lymphatique, circulatoire,
hormonal
• Stimulation des facultés psychique : Créativité, confiance en soi, disponibilité pour
atteindre des états méditatifs….
• Amélioration de l’état physique : flexibilité, tonus, résistance aux maladies
Pour réellement profiter de l’effet du kriya, il faudra en principe le pratiquer pendant 40
jours consécutifs. Les objectifs fixés sont donc très importants : il vaut mieux se fixer un petit
objectif (comme 7 minutes de Sat Kriya par jour) et le tenir pendant les 40 jours que de rater
un jour par « flemme ».


Apnée à poumons pleins et vides

Les moments d’apnée sont connus comme des moments de paix, de silence. Notre attention
devrait se porter sur une bonne maîtrise de ces techniques. La plupart du temps nous avons
plus de facilité à garder l’inspiration et il n’est pas difficile d’acquérir des temps d’apnée de
60 secondes.
Les moments d’apnée à vide se maîtrisent moins facilement. Il faut savoir comment fermer la
glotte afin de se détendre parfaitement dans la posture. Le moment vécu correspond à un
laps de temps dans une réceptivité totale. C’est un moment d’Ecoute. Au départ, se
produisent souvent des sentiments d’angoisse et de peurs profondes qui s’estompent avec la
pratique. Par ailleurs, pendant l’apnée à vide la Kundalini est supposée monter la
Sushumna.
Une méditation profonde peut également provoquer des moments d’apnée spontanée, vécus
du reste comme très agréable !
Il paraît qu’il y a des Yogis qui arrivent à rester en apnée durant plus de 30 minutes.



A lire à ce sujet :
D’ordre pratique, André van Lysbeth, Pranayama, La dynamique du souffle. A ne pas lire
d’une traite mais à conseiller comme livre de consultation. Il explique de manière très
détaillée les différentes techniques de respiration.

Les techniques de respiration de base :

La respiration longue yoguique (RLY)
Pour pratiquer cette respiration on respire toujours par le nez en commençant à faire
descendre l’air le plus bas possible dans l’abdomen. Ensuite il faut remplir les poumons en
dégageant le diaphragme par le bas, de manière à ne pas gêner l’expansion des poumons. En
dernier on remplit l’espace sous les clavicules.
A l’expiration le chemin se fait à l’inverse. Pour vider l’abdomen complètement, il faut le
tirer vers l’arrière et vers le haut afin d’expulser tout l’air.
Généralement nous utilisons seulement une petite partie de notre capacité respiratoire, il est
donc important de porter son attention sur les espaces moins habituels qui sont le bas de
l’abdomen et les clavicules. L’entraînement permet d’augmenter notre capacité pulmonaire
jusqu’à huit fois. Par ailleurs l’élimination de toxines et du gaz carbonique est améliorée et le
niveau acidité-alcalinité équilibré.
Avec un rythme respiratoire de 8 fois par minute, l’hypophyse va commencer à secréter
pleinement, à quatre fois, la glande pinéale va commencer à fonctionner pleinement. Ces
hormones aident à entrer dans un état méditatif profond.


La respiration de feu (RDF)
Cette respiration est très utilisée dans la pratique du Kundalini-Yoga.
L’image du chien haletant semble le mieux convenir pour comprendre cette respiration. Tel
un chien capable de haleter pendant longtemps parfaitement relaxé, notre RDF devrait être
régulier, simple, sans effort.
Le rythme respiratoire est très rapide ( 2 à 3 X par seconde), continu et puissant, sans pause
entre expiration et inspiration. A l’expire, l’air est expulsé par un mouvement de contraction
du diaphragme vers la colonne vertébrale. Pendant ce mouvement la région de la poitrine
est modérément relaxée.
L’inspiration se fait de manière spontanée suite au relâchement de l’abdomen. Il faut veiller
à garder l’inspire et l’expire parfaitement équilibrés afin d’éviter l’hypo- ou
l’hyperventilation.



Pour vous exercer, commencez cette respiration par la bouche avec la langue tirée, gardez la
concentration sur le mouvement abdominal et fermez ensuite la bouche
La RDF est particulièrement efficace pour l’élimination des toxines des poumons, pour
purifier le sang, et équilibrer le champ électromagnétique (aura). Elle a un effet très vitalisant
car l’échange prâna/apana au centre du nombril est stimulé. C’est aussi cette respiration qui
peut générer la chaleur psychique nécessaire pour l’éveil de la Kundalini.
3 minutes de RDF permettent parfois de changer totalement l’état énergétique !




La respiration dynamique (RD)
Cette respiration accompagne certains des mouvements (par ex « Camel Ride »). Elle est
puissante et complète, et il est très important que l’inspire et l’expire soient équilibrées.
Parfois on risque d’expérimenter des points ou des vertiges. Ceci est signe que l’équilibre
n’est pas encore atteint. La bonne respiration évite également les courbatures du lendemain !



La respiration contrôlée par à-coups (RC)
Pour cette respiration, on divise l’inspiration et l’expiration en petites sections, en respectant
un ordre spécifique. Par exemple, on inspire en 4 temps, garde le souffle 4 temps, expire en 4
temps et reste en apnée 4 temps. Ces rapports peuvent être changés selon les instructions. Il
est important de bien savoir doser l’air afin d’être parfaitement régulier.
La RC permet d’acquérir rapidement un bon contrôle de ses capacités respiratoires. C’est un
bon moyen d’accéder à des états méditatifs.




Pranayama, exercices de respiration

Le Prâna est véhiculé par la respiration mais n’est pas à confondre avec l’air que nous
respirons. Dans notre corps la respiration est un mécanisme qui se fait souvent
automatiquement. Dès que nous portons notre attention sur la respiration, elle devient
contrôlable. Respirer est un besoin fondamental, malheureusement mal maîtrisé par
beaucoup de personnes. Contrôler son souffle est intimement lié à la capacité de savoir
dominer ses états émotionnels.
Dans les croyances yoguiques, on dit qu’à chaque être est attribué un certain nombre de
respirations. Arrivé au bout de votre quota vous mourrez. En ce qui concerne la respiration
de feu (pour ceux qui se font des soucis pour leur quota…) 1 minute vaut une respiration !

Les Bandhas

Les ligatures ou fermetures appelées bandhas sont très importants dans la pratique du
Kundalini-Yoga. Ils sont utilisés pour canaliser l’énergie (prâna) vers le haut à travers le
canal central, Sushumna, ceci grâce à des contractions musculaires très précises.
Il y a trois bandhas :
Le mûladhara-bhanda ou mulbhand (fermeture racine)
Il correspond à la contraction du plancher pelvien et des muscles autour des organes sexuels
et de l’urètre. Ensuite le nombril est tiré vers la colonne vertébrale. Le mouvement est
accompli comme une vague montante. Une belle image est un drap qui est tiré entre pouce
et index vers le haut, la pointe se trouve dans le centre du nombril.
Cette action permet d’unir les deux courants majeurs de l’énergie du corps : prâna et apana.
Unis au centre du nombril, cette union fait naître une chaleur psychique qui a comme
pouvoir de libérer l’énergie de la Kundalini.
Le uddhijâna-bandha ou fermeture du diaphragme.
Il correspond à la contraction des muscles abdominaux vers le haut de la colonne vertébrale.
Pratiqué seulement sur l’expiration, il pousse l’énergie vers la poitrine supérieure et vers le
cou. Il stimule également l’hypothalamus, l’hypophyse et les surrénales.
Le jâlandhara-bandha ou fermeture de la nuque.
Il correspond à la contraction des muscles du haut de la nuque et de la gorge. En même
temps la pointe de la langue est poussée vers la racine des dents antérieures et supérieures.
On l’enroule vers l’arrière et la pose sur le palais souple.
Ce bandha transporte l’énergie à travers la tête jusqu’au chakra de la couronne. Il en résulte
une stimulation des glandes thyroïde et parathyroïde. Fréquemment utilisé pendant les
asanas, méditation et les chants, cette fermeture évite des pressions désagréables dans les
yeux, oreilles et le coeur.
Le maha-bandha ou la grande fermeture :
Pratiqué seulement sur l’expiration, le Maha-bandha correspond à l’application des trois
ligatures en même temps. Appliqué correctement ce bandha est très régénérateur et règle la
pression sanguine.
Pour bien maîtriser les bandhas, il est important de suivre quelques enseignements, de
préférence donnés par différents enseignants, qui expliqueront chacun à sa façon comment
les appliquer. Ceci aide à clarifier la compréhension et de connaître les détails. Par ailleurs, il
faut les pratiquer régulièrement afin que la musculature se forme et que la coordination se
fasse.

Les chakras

Notre corps prânique possède plusieurs tourbillons principaux d’énergie qui se situent le
long de la colonne vertébrale. Ces centres sont appelés chakras. Nous en avons 7, 8 si nous
comptons également notre aura. Chaque chakra est associé avec une couleur, un élément,
des caractéristiques psychologiques. Notre pratique stimule ces chakras au niveau
énergétique et les équilibre.
Par ailleurs, on parle aussi des chakras en lien avec les niveaux de conscience. Nous
évoluons lors de notre vie à travers différents états de conscience. Ces états sont liés à nos
chakras et un travail sur ces derniers amène forcément aux changements de conscience. En
même temps, un travail sur nos émotions et notre psychisme influence l’état de nos chakras.
Les trois chakras inférieurs forment le triangle inférieur, les trois chakras supérieurs le
triangle supérieur et le chakra du coeur lie ces deux triangles. Pour les débutants il est
toujours important de travailler d’abord le triangle inférieur afin de créer une bonne base
énergétique. Cette énergie sera ensuite transformée et amenée dans les chakras supérieurs
par les bandhas.



Les Nadis

Notre corps gère plusieurs systèmes : circulatoire, lymphatique, nerveux, endocrinien etc.
Un système moins connu est celui des nadis (qui correspondent approximativement à celui
des méridiens dans la médecine chinoise). Ces canaux transportent l’énergie prânique à
travers notre corps. Bien qu’ils n’apparaissent jamais sur une radiographie, ils font partie
intégrante de notre système corporel.
Selon l’enseignement yoguique, il existe 72.000 nadis, dont 72 sont plus importants. Ces
nadis rayonnent depuis le centre du nombril (à ne pas confondre avec le troisième chakra !).
Ce centre se trouve à environ trois doigts au-dessous du nombril et se présente comme un
réservoir d’énergie sous forme d’un oeuf. Il est le point de départ des nadis. Parmi les nadis
les plus importants figurent le canal central « Sushumna » qui monte le long la colonne
vertébrale et « Ida » et « Pingala », qui montent à droite et à gauche de la Sushumna. Ida (à
gauche) est chargée de l’énergie d’apana. Pingala (à droite) est chargé de l’énergie prânique.
C’est le long de la Sushumna, que les chakras se trouvent à des emplacements plus au moins
fixes

Prâna

Hommage au prâna qui régit l’univers entier ! […]
Lorsque le Souffle a fait pleuvoir
Pour féconder les plantes
Arrosant la vaste terre
Les troupeaux mugissent de joie :
« Nous aurons à manger,
Disent-ils, en abondance ! »
Et les plantes, mouillées de pluie,
S’entretiennent avec le Souffle :
« Tu as étiré notre durée de vie !
Tu nous as parfumées !
Nous garderons ton odeur !
Hommage à toi ! »
Atharva Veda 11, 4
Le mot clé pour toute pratique de yoga est le Prâna. Le Prâna représente la force vitale et est
l’énergie qui nous anime au-delà de notre force musculaire. C’est cette énergie qui revitalise,
qui porte à travers les moments difficiles.
Le Prâna avec P majuscule se subdivise en 5 différentes catégories appelées Vayus.
Les deux qui nous intéressent principalement sont
• prâna (avec p minuscule) qui se situe dans la région de la poitrine. Cette énergie est
vitalisant, énergisante, positive.
• apana qui réside dans la région des intestins. Cette énergie est nécessaire à
l’élimination des toxines, et donne la capacité de savoir ce qu’il faut retenir, ce qu’il faut
lâcher.
Ce sont principalement ces énergies subtiles qui sont travaillées lors de la séance de Yoga et
qui apporteront des changements définitifs dans la façon de la perception du corps et son
fonctionnement.

lundi 27 août 2012

Le corps vu d’un point de vue yoguique

Dans la pratique du yoga, nous nous occupons de notre corps physique, mais rapidement
nous nous rendions compte que les énergies touchées vont au-delà de ce qui est purement
physique.
Dans le Kundalini-Yoga, nous parlons de 10 corps. Autant qu’il est évident de considérer
comme réel notre corps physique, autant nous pouvons rendre palpable les autres corps que
nous possédons en portant notre attention sur leur qualité inhérente :
1. L’âme (âtman) : Liée à l’expérience de spiritualité, à l’expression de notre coeur. Notre
âme est l’expression individuelle de l’Esprit, ce corps nous connecte à notre propre infinité.
Le fonctionnement de notre mental peut être divisé en trois aspects de base :
2. Le mental négatif / protecteur qui aide à donner forme, trie les éléments importants
et cherche ce qui est faux.
3. Le mental positif /expansif qui aide à considérer les choses de manière positive et à
avoir recours à ses propres ressources, est responsable d’une forte volonté et donne la force
de réaliser ses projets.
4. Le mental neutre / méditatif qui aide à évaluer les informations reçues du mental
positif et négatif et nous sert de guide dans la vie. Très intuitif et sans à priori, cet aspect
mental nous permet de nous relier à notre âme.
5. Le corps physique est considéré comme le temple qui héberge les 9 autres corps. C’est
notre présence concrète sur terre, nécessaire pour expérimenter l’existence humaine.
6. L’auréole est considérée comme le noyau de notre aura. Elle est responsable de notre
force projective. Ce corps nous donne la force de focaliser, de rester concentré et de méditer.
7. L’aura est le champ électromagnétique autour de notre corps physique, et fonctionne
comme un écran protecteur. Une forte aura donne ainsi qu’aux personnes qui se trouvent
dans notre entourage, un sentiment de sécurité.
8. Le corps prânique est constamment nourri par la respiration. Un corps prânique fort
donne de l’énergie pour accomplir ses buts personnels.
9. Le corps subtil est intimement lié à l’âme. Ce corps subtil peut être perçu comme la
peau de l’âme. Au moment de la mort, ce sont le corps subtil et l’âme qui quittent le corps
physique.
10. Le corps rayonnant est celui qui exprime la noblesse et le courage. L’attitude qui
s’exprime par ce corps est celle d’une action sûre et rayonnante.
La méditation, la pratique du yoga et du Prânayama aident à équilibrer ces 10 corps entre
eux. Pour combler la fragilité d’un des corps, il est judicieux de choisir une pratique adaptée
qui permet de remédier la faiblesse.
Cette catégorisation est propre à Yogi Bhajan. On peut trouver d’autres schématisations
issues des philosophies ou religions orientales en ce qui concerne le fonctionnement mental
et physique. Elles sont souvent très élaborées, et on y découvre tout le travail d’introspection
qui s’est fait pendant des siècles.

La pratique du Kundalini-Yoga selon Yogi Bhajan

Si on ose appeler le Kundalini-Yoga un produit (parmi d’autres comme Satnam Rasayan,
Breathwalk etc), il est en tous les cas parfaitement adapté aux occidentaux peu initiés à une
vie de méditation et au calme mental. Varié et touchant aux divers aspects de la pratique
yoguique, le Kundalini-Yoga propose diverses postures et méditations qui permettent au
pratiquant de choisir selon son envie et ses besoins. Il existe une bonne littérature (surtout en
anglais et en allemand). Le chemin est « balisé », ce qui facilite l’approche. La pratique
s’apprend dans des cours hebdomadaires et workshops qui permettent d’enrichir ses
connaissances de façon thématique. En même temps on peut, sans trop de connaissances
préalables, participer à la formation afin de devenir enseignant.


« Ne m’aimez pas, aimez mes enseignements. Devenez dix fois plus grand que moi. »
Yogi Bhajan

KUNDALINI-YOGA SELON YOGI BHAJAN

Venu en 1969 aux Etats-Unis depuis l’Inde du Nord, Yogi Bhajan commence à enseigner à
un petit groupe de jeunes dans l’arrière-boutique d’un antiquaire. Apportant des réponses
aux questions que les jeunes se posent, le cercle des adeptes s’agrandit de plus en plus.
Finalement, un Ashram se crée à Espanola en Nouvelle Mexique. Yogi Bhajan, homme à
forte personnalité et charisme, ne montre pas seulement aux jeunes comment mener une vie
spirituelle, mais aussi comment subvenir à leurs besoins matériels. Des entreprises se créent
et se portent financièrement à merveille, parmi les plus connues figurent la distribution
internationale du Yogi Tea ou l’importante entreprise de sécurité AKAL.
De religion Sikh, Yogi Bhajan fonde également le Sikh Dharma, reconnu comme église aux
Etats-Unis. Beaucoup d’adeptes se convertissent et pratiquent cette forme de Sikhisme
occidentalisé. Les signes de distinction sont le port d’un turban (hommes et femmes) et des
habits blancs, mais aussi une vie très réglée ; les Sikhs se lèvent à 3.30 pour pratiquer la
méditation matinale durant deux heures et demie, pour ensuite démarrer leurs activités
quotidiennes.
Pour eux, la pratique du Kundalini-Yoga ne fait pas nécessairement partie de leurs activités
spirituelles.
Cependant, il n’y a pas de prosélytisme. Le Kundalini-Yoga se pratique tout à fait sans
adhésion au Sikh Dharma. Par contre, il n’est pas toujours possible de délimiter de manière
nette ce qui est Kundalini-Yoga et ce qui est Sikh-Dharma. Les mantras utilisés, certains
rituels, les références aux gourous s’inspirent en tous les cas de la religion sikh.

Kundalini-Yoga

Les techniques de yoga qui visent directement la stimulation de la Kundalini se trouvent
dans différentes écoles. Milarepa, célèbre saint et sage du Tibet utilisait des pratiques de
Kundalini Yoga lors de ses retraites en altitude. En effet, ces techniques peuvent éveiller une
chaleur intense intérieure. Ce qui permettait par ailleurs aux ermites de faire face aux
conditions austères et de ne pas souffrir des températures glaciales.
A lire à ce sujet :
La biographie de Milarepa ou la vie de Jetsün Milarepa, édité par Dr W.Y. Evans-Wentz,
est très intéressante à lire. Ce livre nous amène directement dans un Tibet d’époque avec
toute sa magie et pureté!
Dans les pratiques tantriques, la référence à la Kundalini est également récurrente. Par
ailleurs, exportées en occident, il y a de temps en temps confusion du fait que la Kundalini
est assimilée à la force et pratique sexuelle. Cette vision est cependant un point de vue
réducteur et ne tient compte ni de la complexité, ni de la dimension spirituelle du sujet.

Kundalini - la force mystérieuse du serpent

Comme toutes les rivières finissent dans la mer, toutes les pratiques yoguiques aboutissent
avec la montée de la Kundalini.
Difficile d’écrire réellement ce qu’est la force de la Kundalini. Même les récits de personnes
ayant vécu l’éveil de la Kundalini n’éclaircissent guère le phénomène.
En l’occurrence, l’énergie de la Kundalini est un état de conscience qui se vit et qui se
manifeste de plus en plus lors d’une pratique spirituelle continue tout en restant dans le
dévouement par rapport à autrui.


 Pour résumer quelques idées : la Kundalini est une énergie latente en nous qui sommeille tel
un serpent enroulé dans notre premier chakra, dans le sacrum. Elle est aussi appelée Shakti
et représente le principe féminin de l’énergie universelle.
Les exercices de yoga tentent d’éveiller cette énergie en augmentant le niveau prânique dans
le centre du nombril. De là, l’énergie descend vers le premier chakra pour réveiller la
Kundalini grâce à cette stimulation. Lors de sa montée, la Kundalini passe par les différents
chakras jusqu’au sommet de la tête en ouvrant tous les blocages.
La montée peut être vécue comme un moment très fort, voir pénible et même dangereux
pour la santé physique et mentale. Certains témoignages parlent de sentiments de brûlures,
maux de tête, états qui s’approchent de la folie. Ce moment peut également être vécu comme
un instant d’illumination, et les personnes préparées et prêtes pour cet état de conscience
sont dotées de clairvoyance et d’une intelligence supérieure.
Il est en principe fortement déconseillé d’essayer de réveiller sa Kundalini coûte que coûte.
La montée de la Kundalini est plutôt le résultat d’une vie saine, disciplinée et vouée au
partage. Pendant la pratique, nous expérimentons des moments de bonheur pur et des états
de conscience qui dépasseront l’imagination. Il est toujours bien, d’accueillir ces états avec
grâce. Cependant, ce n’est pas la recherche d’un bénéfice quelconque qui devrait être le
moteur de la pratique.



dimanche 26 août 2012

Les types de yoga

Karma-Yoga : l’application de l’action « juste ». Agir pour agir mais sans attente d’un
résultat précis et calculable.
Bhakti-Yoga : le yoga de la dévotion, semblable à l’attitude chrétienne par rapport à la
dévotion manifestée envers une divinité qui se révèle comme étant le Seigneur du monde.
Jnana-Yoga : voie de la connaissance avec lecture, apprentissage et discussion des textes
anciens.
Raja-Yoga : la voie royale est un yoga de méditation se référant aux 8 membres du yoga
classique de Patanjali.
Naad, Mantra-Yoga et Laya-Yoga: utilisation de la voie, du rythme, des sons et la
respiration.
Kundalini-Yoga : vise directement l’éveil de l’énergie de la Kundalini et favorise le potentiel
de chaque individu. Il existe donc le Kundalini-Yoga comme un ensemble de techniques
précises et il existe la méthode de Yogi Bhajan appelée Kundalini-Yoga.
Tantra-Yoga: stimulation de diverses énergies (essentiellement féminines et masculines) afin
d’abolir des blocages intérieurs.
Kriya-Yoga : combinaison entre des exercices de désintoxication, d’études et des
comportements dévotionnels.
Hatha-Yoga : se concentre sur le perfectionnement de postures physiques et l’intention
d’équilibrer les énergies prâniques.
Pour mieux comprendre quelques généralités sur le vaste sujet du yoga, il y a deux livres
que je peux conseiller :
L’esprit du Yoga, Ysé Tardan-Masquelier : écrit dans un beau français, ce livre donne un
bon aperçu du Yoga aussi bien au niveau historique qu’actuel.
Schlampenyoga, Milena Moser (en allemand et français) : pour celles et ceux qui ont envie
d’appréhender le Yoga sans trop se casser la tête. C’est amusant, mais ne vous attendez pas à
trouver la grande littérature…

Différents types de yoga

Quel Yoga choisir ?
Enraciné dans le système religieux hindou, le yoga n’est donc pas une religion mais une
pratique spirituelle (psychotechnique). Cette pratique spirituelle s’appuie sur un système de
croyances, une religion. Ce sont le plus souvent l’hindouisme, le bouddhisme, le sikhisme et
le soufisme. De plus, il n’y a pas seulement les différents yogas de l’Inde mais aussi ceux du
Tibet, de Chine, du Moyen Orient etc.
En rapport avec les types de yoga liés à une religion ou une culture, diverses écoles se sont
développées. Ces écoles peuvent s’approprier plusieurs types de yoga en même temps et de
plus s’apparenter à telle ou telle religion, voire mélanger plusieurs approches religieuses.
Certaines pratiques passent par des entraînements intenses physiques, d’autres se limitent
aux pratiques mentales.
Celui qui souhaite s’initier va facilement se trouver submergé par une quantité de pratiques
diverses qui se réclament toutes être les plus efficace ainsi que dans une jungle d’écoles et
maîtres aux noms et tendances les plus exotiques.
Si, au départ, j’avais l’impression qu’avec un peu de lecture et de recherches j’allais
rapidement structurer ce qu’il me semblait simplement inaccessible dû à mon ignorance, je
me suis ravisée : plus je m’intéressais au sujet, plus j’ai découvert écoles, maîtres et
méthodes.
Ainsi vais-je me restreindre à présenter quelques types de yoga et laisser le soin à chacun de
se frayer son propre chemin. La devise « learning by doing » me semble le meilleur conseil à
donner !

yoga Etats-Unis

Au début du 20ème siècle, Swami Vivekananda, Paramashansa Yogananda et Indra Devi
étaient parmi les premiers maîtres à venir aux Etats-Unis pour enseigner et transmettre le
yoga et sa philosophie.
Dans les années 60 et 70, ils sont suivis par des maîtres comme Muktananda ainsi que
Desikachar et Iyengar, à qui on doit le Ashtanga-Yoga et le Iyengar-Yoga. Parmi ces maîtres
figure aussi Yogi Bhajan, le fondateur du Sikh Dharma et à qui on doit l’enseignement du
Kundalini-Yoga tel que je le présente plus tard dans ce blog.
Aujourd’hui, les Etats-Unis et le Canada connaissent des centres, écoles et activités multiples
avec un penchant pour un yoga physique. Le Power (Ashtanga) Yoga fait actuellement
fureur, mais on peut aussi trouver des bizarreries telles que le Doga, yoga pour chiens...

Yoga en Europe

Autour de 1000 ap. J-C, Al-Biruni, philosophe
et savant arabe, traduit les Sutras de Patanjali
en arabe, ce qui permet la diffusion de ce texte
au Moyen Orient.
Ces enseignements ainsi que certaines
techniques tantriques, ont eu une influence sur
les pratiques yoguiques dans le Soufisme.
Ensuite le Soufisme a influé le mysticisme
européen, et il est intéressant d’observer les
ressemblances entre la symbolique des
illustrations issues de l’alchimie et des
illustrations se rapportant au yoga ou
Tantrisme.
Les voyageurs et missionnaires européens du 16me siècle restent plutôt spectateurs d’une
Inde qui leur semble incompréhensible, et ne font aucune distinction entre vraie quête
spirituelle et fakirisme.
C’est seulement vers la fin du 19me siècle que le monde occidental s’ouvre définitivement à
la pensée indienne et orientale. Parmi les maîtres qui ont le plus influencé l’Europe, figurent
Sri Aurobindo, Swami Vivekananda, Maharishi et Sivananda. Le monde occidental de la
recherche en psychologie commence à s’intéresser aux visions orientales. Dans les années 30,
Carl Gustav Jung donne ses célèbres conférences sur le yoga de la Kundalini. Néanmoins, on
se trouve dans les débuts d’un processus, et les interprétations ne sont pas toujours
effectuées dans le bon sens. Avec les mouvements des étudiants dans les années 60, le yoga
prend un réel essor et se développe comme discipline méditative en Europe.


 Tendances actuelles :
Les Occidentaux commencent lentement à « s’approprier » le yoga. Notre mentalité et nos
traditions restent foncièrement enracinées dans la culture judéo-chrétienne, mais l’ouverture
prononcée vers le monde nous confronte de plus en plus à des systèmes de croyances
diverses et les mélanges se font sans trop d’hésitations. Cependant, certaines connaissances
de base des divers systèmes de croyances et philosophiques sont salutaires voire nécessaires
pour ne pas faire des amalgames trop confus !
Dans ce contexte-là, la pratique du yoga apporte actuellement une solution bienvenue à nos
religions figées dans des traditions qui se sont vidées de sens. Elle est vécue comme un
complément à n’importe quelle religion et permet une approche concrète et vécue d’une
réalité spirituelle. Pour ceux qui ne se sentent proche d’aucune religion, le yoga permet de
vivre sa propre spiritualité à travers l’expérience.

Bref aperçu historique du yoga

Les origines
Les textes védiques, issus de la culture indogermanique, naissent entre 3000 et 300 av. J-C, et
expriment en quatre textes fondateurs des vérités révélées à des grands maîtres d’un âge
primordial. Selon un sceau trouvé à cette époque avec un personnage adaptant une posture
de yoga, la tendance va à en dater les origines vers 2000 av JC. Dans ces pratiques, il s’agit de
postures, de rituels et de prières (mantras) qui sont transmis oralement et qui évoluent avec
le temps et leur environnement culturel.
De 700 av. J-C, nous parviennent les Upanisads, des recueils de textes philosophiques avec,
pour thème central, le concept fondamental d’un univers centré autour d’une conscience
supérieure et éternelle. Le yoga issu de cette période est appelé le yoga préclassique.
4
La Bhagavad Gitâ qui fait partie de la célèbre épopée nationale hindoue, le Maharbharata,
développe des idées de plus en plus claires sur le yoga, et on y trouve le descriptif de 18
formes de yoga, comme le Bhakti-Yoga ou le Mantra-Yoga.
C’est une époque où les traditions prennent forme et on distingue 6 systèmes
philosophiques de base, les Darshanas, dont le yoga et le Sâmkyha font partie. Le yoga y est
décrit comme méthode de libération de l’être dans sa globalité, et le Sâmkyha, en étroite
relation avec le yoga, est une théorie évolutionniste traitant de l’enfermement de l’esprit
mais aussi son possible affranchissement.
Inspiré par ces deux textes sources, le premier texte fondamental, les Sutras de Patanjali,
apparaît entre 200 av JC et 500 ap JC (sans datation précise). Il est la base de ce que nous
appelons aujourd’hui le yoga classique. Les 195 stances ou aphorismes donnent un fil
conducteur en définissant 8 aspects (Ashtanga) de la pratique de Yoga.
Les 8 Ashtangas
1. Yama : règles de comportement  
2. Niyama : auto-discipline
3. Asana : posture corporelle
4. Pranayama : l’art de respirer
5. Pratyahara : la maîtrise des sens
6. Dharana : concentration
7. Dyana : méditation
8. Samadhi : illumination
Facile à la lecture et moins à la compréhension, ces stances donnent matière à réflexion,
discussion et méditation. Leur connaissance fait partie du « must » du pratiquant !
Le Tantrisme se développe vers 500 ap. J-C de manière plutôt anarchique dans le Nord de
l’Inde. C’est une sorte de contre-courant aux systèmes normatifs hindous qui se base sur la
pratique et la transmission orale. C’est une voie mystique qui valorise le corps et le conçoit
comme récipient d’énergie divine. En même temps, l’aspect féminin est très valorisé (à lire à
ce sujet Daniel Odier, L’initiation d’un Occidental à l’amour absolu). Dans ce contexte s’est
développée davantage la pratique du Kundalini-Yoga et du Tantra-Yoga.
Vers 800 ap. J-C, le Hatha-Yoga, axé sur le développement du corps, prend plus
d’importance. Le texte qui le défini est le Hathayoga Pradipika, un autre « must » du novice.

Yoga pour qui, pourquoi?

Pour beaucoup de personnes, la pratique de yoga va de pair avec des idées qui oscillent
entre gymnastique douce pour dames, contorsions impossibles, Gourou en Rolls Royce et
activités de secte. Cependant, ces idées ont peu à voir avec l’esprit du yoga dans son essence
qui est en premier lieu une méthode pour pratiquer sa spiritualité.
Au départ, motivées par la recherche d’un bien-être physique, beaucoup de personnes se
trouvent surprises d’être embarquées dans une aventure qui va vers la découverte de leur
intérieur si mal connu. Le voyage est long, passionnant : son aboutissement, la connaissance
de soi-même, permet en même temps de découvrir les liens profonds avec ce qui nous
entoure.
En Inde, le yoga est essentiellement pratiqué par les hommes. Grâce au Tantrisme, la
position de la femme a pris plus d’impact et il y a également quelques femmes maîtres
reconnues. Cependant, disons-le clairement, elles ne pèsent pas lourd face à la quantité
impressionnante d’hommes !
Curieusement, le yoga occidental est aujourd’hui pratiqué à environ 70 % par des femmes.
Les hommes restent plutôt à l’écart et préfèrent s’éclater sur leurs bicyclettes ou dans leurs
ateliers. Par contre le 30 % des hommes qui pratiquent le yoga, semblent le faire avec
ferveur ! Bien des stages et workshops « haut de gamme » sont animés par des hommes, or
leurs publics et assistants sont constitués par…des femmes !
Selon les statistiques, les personnes qui pratiquent le yoga ont entre 30 à 50 ans, exercent des
activités professionnelles et ont une famille. Elles constatent pouvoir mieux faire face à leur
vie quotidienne, mieux gérer les relations humaines, et se sentir plus en paix avec elles mêmes.
Le yoga peut convenir à tout le monde. Selon l’âge, les envies et possibilités physiques,
chacun doit faire un choix adapté à ses propres aspirations. Le yoga pratiqué devrait amener
à mieux se sentir dans son corps, gagner en équilibre personnel et se sentir comme un être à
part entière, responsable, adulte et connecté avec soi-même et ceux et celles de son
entourage. Yoga veut dire « Union » Le but visé est celui de se relier avec l’Univers, et ceci
sans prétention !

yoga

Ce blog est destiné à des personnes qui ont envie de découvrir ce qu’est le yoga : Vous y
trouverez quelques explications simples au sujet des thèmes essentiels ainsi que des
suggestions de lectures pour approfondir vos connaissances. Si au début reste dans
les généralités, à l'avenir j’ai axé  sur le Kundalini-Yoga enseigné par Yogi Bhajan.
Vous trouverez des instructions pratiques, tirées des expériences de Kundalini-Yoga courants. Il
s’agit de transcriptions des enseignements que Yogi Bhajan a donnés pendant son long
parcours de maître.
Ce blog est conçu comme site d’accompagnement des cours et peut servir pour
commencer et approfondir votre pratique à la maison.
Écrit, traduit et compilé par alias elatmani Enseignant de Kundalini-Yoga IKYTA

(International Kundalini Yoga Teacher Association)

yogayogalife.blogspot.com